Le Bois du Roi vous manque ?
Vous manquez au Bois du Roi !

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Louise Kinna


Avec Jamil au Derby 2013


Vingt ans cette année que le Bois du Roi fait partie de mon quotidien.
Comment pourrait-il ne pas me manquer ? Il m'a permis de faire de merveilleuses
rencontres équestres ainsi que de personnes incroyables. Le Bois du Roi,
c'est comme ma deuxième famille.

Mais cela n'a pas toujours été évident de parcourir tous les kilomètres pour y parvenir...
pendant plusieurs années, je faisais 4h de bus tous les samedis et dimanches
pour monter ou donner cours ! Depuis peu, j'ai une voiture, mais je travaille
et ai déménagé à Bruxelles donc je continue à parcourir des kilomètres.
Et pourtant... il n'y a pas un moment où je n'ai pas eu l'envie de faire le déplacement.

Le Bois du Roi ainsi que les chevaux m'ont apporté énormément. La discipline,
la rigueur, le dépassement de soi, la persévérance. Il m'a aussi permis de grandir
en apprenant à donner cours et d'y prendre énormément de plaisir.

Il y a plusieurs chevaux qui m'ont marquée. Avec le recul, je pense que celui
qui a eu le plus d'impact était Habibaté. J'ai eu la chance de l'avoir deux années
à l'obstacle pour mes débuts après sa magnifique saison d'endurance ...
grâce à lui, j'ai obtenu 7 coupes en une année, dont celle du petit derby !

Un de mes plus beaux souvenirs est le derby auquel j'ai participé avec Jamil
en 2013. Comme beaucoup le savent, ce n'était pas vraiment un cheval d'obstacle...
A chaque saut, j'avais l'impression de me dépenser autant que lui pour passer
la barre. Finalement, nous étions deux au barrage, à 80cm ... Mais nous formions
une équipe bien faible Jamil et moi sur 80 cm. Il n'était pas à la hauteur, surtout
après avoir donné autant ! Et en effet, nous étions éliminés au troisième obstacle.
Par chance, l'autre cavalier a commencé avant le départ ! Ainsi, pour notre
plus grande chance, nous avons gagné ex aequo !

Ensuite, j'ai partagé Côte d'Or avec Romane Chevalier pendant plusieurs
belles années à l'obstacle. Même si les débuts ont été assez chaotiques
et mouvementés, nous avons obtenu des satisfactions tous les trois après
cette période de travail. J'ai d'ailleurs eu la chance de le retrouver cette année
en dressage.

Depuis maintenant trois ans, Sunset est mon partenaire à l'obstacle.
Il m'apprend énormément ! Avec sa vitalité, il faut trouver le bon dosage
pour éviter d'aller droit dans le mur... mais quand on parvient à s'accorder,
les sensations sont incroyables.

A ce jour, ce sont ces leçons du samedi qui me manquent le plus,
ainsi que ma deuxième famille et tout le bonheur que cela me procure
au quotidien. Je me réjouis de tous vous retrouver !

Louise Kinna


 

Audrey Loos


Avec Just in Time en 2016


Je suis incapable de choisir un seul cheval comme étant mon préféré.
Chaque vendredi soir, quel que soit le cheval attribué, je me réjouis
de la leçon à venir. Coupure nécessaire dans ma vie d'étudiante,
cela me procure une évasion chaque semaine.

Toutes les montures m’ont permis d’évoluer en me remettant en question
lorsqu’il le fallait. Je pense notamment à Just In Time, avec qui j’ai eu la chance
de sauter deux années de suite. La première fut parfois éprouvante, le temps
de trouver mes marques sur un cheval qui venait d’arriver au manège.
Mais la deuxième année, qui fut aussi ma dernière à l’obstacle, nous avons
progressé et j’ai pu vivre des moments inoubliables.

En 2019, on m’a demandé de monter Andy qui était dans une phase difficile.
Résultat, je l’ai monté chaque vendredi soir pendant plus de 5 mois ! Je devais
être perpétuellement sur mes gardes, et il m’a bien montré que rien n’était acquis
avec les chevaux. J’ai appris à le connaitre, et maintenant c’est à chaque fois
un plaisir d’être sur son dos.

Le Bois du Roi m’a apporté de véritables leçons de vie qui m’ont fait grandir,
que ça soit grâce aux réussites ou aux échecs, grâce aux personnes rencontrées
ou aux liens créés avec les chevaux le temps d’une leçon. Tout ça me manque,
comme nous tous. Je me réjouis de reprendre cette routine du vendredi soir,
retrouver cette ambiance qui anime notre groupe et remonter à cheval pour continuer
de m’épanouir dans une passion que je vis depuis plus de 10 ans maintenant.

Audrey Loos


 

Catherine Flechet


Avec Gingko en 2017

S'il fallait parler d'un seul cheval, ce serait Gingko.
Juillet 2016, je monte alors depuis 1 an, et je m'inscris au stage « équitation
d'extérieur » avec Philippe Peterkenne. Le stage commence bien, il nous demande
qui on aimerait monter (je n'avais pas encore eu la chance de pouvoir choisir
une monture!). Et là je dis, « Ooh ce gros bai là, il est trop beau, tu crois que je peux ? »

Et me voilà partie pour une semaine sur le dos de Gingko. Alors que je me fais
parfois emmener dans la carrière, une fois en reprise en promenade, pas moyen
de galoper ! C'est ainsi que je fais ma première Ligne 38...presque entièrement
au trot, alors que tout le monde est au galop !

C'est là que Gingko est devenu mon cheval « objectif ». Arriver à le garder au galop
en reprise, voilà ce que je voulais arriver à faire.
En septembre 2016, je commence les promenades du dimanche matin.
D'abord sur Kinoa et Sucrepom, puis régulièrement sur Gingko. Et là, à coup
de dimanches matins, ça marche ! Et ça devient facile, je me demande même
comment je n'y arrivais pas avant ! Objectif atteint.

En juillet 2017, première randonnée à la mer. Attribution : Gingko !
Ce sera une semaine formidable !

Septembre 2017, 1re année d'obstacle. L'ambition n'est plus d'arriver à galoper
avec Gingko, mais bien à sauter ensemble. Je ne compte plus les chutes.
Arrêts nets de Gingko devant la barre, mais moi je passe toujours par-dessus l'obstacle !
Je manque d'expérience, je perds confiance et l'objectif « obstacle avec Gingko »
ne sera pas une réussite.

J'ai compris que l'équitation allait me faire passer par toutes
les émotions, de la joie quand ça fonctionne bien, aux larmes en ramenant
le cheval au box parce que je n'y arrive pas. Gingko m'aura littéralement
vue dans tous mes états.

Depuis, je ne me suis plus attachée à ce point à un cheval, même si ma préférence
va nettement à Y-Bob. J'adore aussi Just In Time, Assinao et Janeiro.
Sans oublier Barça à l'obstacle et Thor en promenade.

Catherine Flechet



Hélène Van Laethem


En 2011 avec Brenda


Depuis la mort de mon cheval Acapulco en 2007, je n'étais plus restée
aussi longtemps sans monter que ces dernières semaines…

En 2007, je connaissais une petite baisse de régime. En seulement quatre ans,
Acapulco était le deuxième cheval qui me « quittait » suite à un accident
survenu en prairie. J’en étais à la conclusion que c’était trop difficile,
je ne voulais plus revivre ça et tout était remis en question … 

Heureusement à l’époque, mon père et mon moniteur Xavier Snackers
ne m’ont pas laissé le temps de trop réfléchir et aussitôt, nous sommes
partis arpenter la Belgique à la recherche d’un nouveau cheval et… Brenda est arrivée !
Une santé de fer et du plomb dans la tête, Brenda restera ma plus belle histoire !
Bien sûr, elle m’en a fait voir de toutes les couleurs ! J’ai vite arrêté de compter
les clôtures enjambées (et par conséquent souvent arrachées), les tours
de la piste de galop faute de savoir ralentir, les obstacles sautés au galop
de charge ou encore les mises au pré souvent sportives… Du jour
au lendemain, elle a aussi décidé qu’elle ne monterait plus dans un van
(par contre dans un camion, pas de problème) !

Mais à côté de ça, c’était une belle complicité et une confiance mutuelle.
Jusqu’à maintenant, je n’ai connu de cheval plus gentil au box ou plus doux
dans les manipulations. Son caractère étant ce qu’il était, elle m’a permis
d’assimiler énormément de choses, notamment en dressage grâce
aux leçons de Michel Tecqmenne. Avec elle j’ai appris le bon usage
de la rêne extérieure, les appuyers, le contre-galop, le travail des deux
pistes, etc. J’ai eu l’occasion de dérouler de belles reprises en concours
et d’effectuer des tours de cross extraordinaires ! Bien sûr, elle n’était
pas toujours d’accord, mais jamais elle n’a essayé de me désarçonner,
et c’est ainsi que j’ai compris la phrase « Il ne faut pas confondre mauvaise
volonté du cheval et incompétence du cavalier ». De remise en question
en remise en question, nous avons continué notre petit bonhomme de chemin
en apprenant l’une de l’autre.

En 2014, j’ai eu l’occasion de vivre la plus belle des « gardes alternées »
grâce à mon amie Chloé Doutrewé. En effet, diplôme en poche et maison
en travaux, il était difficile pour moi de venir tous les jours au manège.
Lui accordant toute ma confiance, j’ai eu le bonheur de les voir évoluer
aussi et à nous trois, nous formions un trio extra !

Les années passant, la vie à 100 km/h en dehors du Bois du Roi n’était
pas toujours compatible avec la vie au manège. J’ai alors pris la décision
de « renvoyer » Brenda de là où elle venait.  Elle vit maintenant des jours
paisibles là où elle est née en compagnie d’autres chevaux et je sais,
au fond de moi, que c’est la meilleure décision que j’ai pu prendre
pour elle et pour son bien-être. Seulement, en cette période troublée,
alors que j’aurais des heures et des heures à lui consacrer, elle me manque.

Hormis Brenda, en ce qui concerne mes plus beaux souvenirs au manège,
je choisis sans hésitation le « Sons et lumières équestres » de 2003 !
Il me semble ne rien avoir oublié des répétitions, des essayages de costumes,
des musiques et des enchainements des différents numéros, sans oublier
le stress de la première représentation (rapidement suivi d’une grande fierté).
Je ne compte pas le nombre de visionnages de la cassette VHS et les écoutes
répétées de certaines musiques qui me procurent encore aujourd’hui de fortes
émotions. Je n’ai pas perdu espoir que, 20 ans plus tard, Michel décide
de se relancer à nouveau dans la mise en place d’un tel spectacle.
Ce spectacle est d’autant plus gravé dans ma mémoire, car j’ai eu la chance
de le préparer et de le présenter avec mon poney préféré : Ubijo ! Je l’adorais !
Pourtant, si je me souviens bien, il était loin d’être le plus gentil et le plus amical…

En écrivant ces lignes, je me rends compte que je passe par toutes sortes
d’émotions… Depuis 23 ans, je vis avec le manège Bois du Roi
et sa communauté une belle histoire qui, même si je le fréquente
moins qu’avant, n’est pas près de s’arrêter.
 
Hélène Van Laethem

 

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